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RAPPORT : Leçons que d’autres pays peuvent tirer du Canada
(en anglais seulement)
REPORT: RAPPORT : Pratiques exemplaires en matière d’approvisionnement (P3) – Leçons du Canada
(en anglais seulement)
Cette solide réputation, acquise largement durant la dernière décennie, génère des retombées imprévues. Tandis que d’autres pays adaptent et adoptent leurs propres modèles de P3, ils s’adressent aux experts d’entreprises canadiennes pour combler les brèches.
Qu’est-ce qui rend le modèle de P3 du Canada aussi fructueux?
D’après M. Romoff, c’est d’abord et avant tout parce que le Canada est ouvert à la compétition mondiale.
« Nous cherchons toujours à trouver les meilleures entreprises dans le monde pour réaliser les projets de P3 », indique-t-il. « Les entreprises canadiennes sont très solides, mais elles collaborent très souvent avec des partenaires à l’international.
« Effectivement, de nos jours, pratiquement tous les projets de P3 – au Canada, aux États-Unis et ailleurs dans le monde – se tournent vers les consortiums internationaux. »
Mais cela n’exclut en aucune façon les entrepreneurs locaux et régionaux.
Andrew Gates, vice-président des services d’infrastructure chez CBCL Ltd., une firme d’ingénierie de Halifax, affirme que personne ne connaît aussi bien les besoins et processus particuliers en matière d’infrastructure que les entrepreneurs régionaux.
« Les populations locales ont certainement l’occasion de s’investir, que ce soit pour construire l’infrastructure, faire partie de l’équipe de conception ou aider les responsables du projet, parce qu’elles ont tendance à bien connaître les besoins », dit-il.
« C’est un facteur important pour assurer la réussite d’un projet. »
Monsieur Romoff décrit la liste des projets de P3 comme étant « étoffée » de sorte que si une entreprise perd une soumission, elle peut généralement tenter sa chance avec un autre projet.
Il dit que le processus est toujours transparent et équitable et qu’il englobe les services d’un « conseiller en équité » retenus par les gouvernements pour s’assurer que les consortiums présélectionnés sont tous traités de la même façon, un aspect propre au Canada.
Mark Romoff explique en quoi consistent les partenariats public-privé
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Johanne Mullen décrit comment l’optimisation des ressources guide le modèle des P3
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En raison du volume, le processus d’approvisionnement est aussi devenu plutôt normalisé dans l’ensemble du pays, y compris les documents, ce qui réduit au minimum l’effort à fournir d’une soumission à l’autre. Les gains d’efficacité sont tels qu’au Canada, le processus nécessite généralement un an de moins que des approvisionnements similaires en Grande-Bretagne.
Maintenant, des projets de P3 sont établis dans toutes les provinces et dans deux des trois territoires : il y en a eu plus de 230 au fil des années, du pont de la Confédération à l’Île-du-Prince-Édouard jusqu’à la reconstruction du pont Champlain à Montréal, en passant par la ligne de transport Crosstown le long d’Eglinton à Toronto, le passage international de la rivière Detroit et le plan de traitement des eaux usées de Regina. La liste est longue!
Autrement dit, l’approche à long terme axée sur le rendement où les entrepreneurs assument la majorité du risque, fonctionne. Voici comment :
- Les projets de P3 surpassent continuellement les anciens modèles. En Ontario seulement, 44 des 45 derniers projets de P3 respectaient les budgets impartis ou étaient inférieurs aux budgets fixés. Beaucoup de P3 sont aussi réalisés avant les délais impartis.
- Une étude menée pour le compte du Conseil par InterVISTAS Consulting Inc. a révélé que les P3 avaient permis de créer 517 430 équivalents temps plein entre 2003 et 2012, et de verser des revenus de 32,2 milliards de dollars.
- Au cours de cette même période de dix ans, les P3 ont contribué pour 48,2 milliards de dollars au produit intérieur brut total et généré des résultats économiques totaux de l’ordre de 92,1 milliards de dollars.
- Les économies du gouvernement se sont élevées à 9,9 milliards de dollars et les recettes fiscales liées aux P3 ont totalisé 7,5 milliards de dollars.
CONTENU CONNEXE
RAPPORT : Évaluation des retombées économiques sur dix ans des partenariats public-privé au Canada (2003-2012)
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L’optimisation des ressources est essentielle pour tout projet, indique Johanne Mullen, partenaire des transactions, de l’infrastructure et du financement des projets chez PricewaterhouseCoopers. C’est une simple question de comparer divers modèles de réalisation et de déterminer celui qui donne les meilleurs résultats pour les contribuables. Les P3 sont « un modèle qui devrait être pris en compte. Les analyses devraient être effectuées pendant que les projets sont créés afin de permettre aux bailleurs de fonds publics de prendre des décisions éclairées », dit Mme Mullen.
Sur l’ensemble du capital dépensé dans tous les budgets provinciaux, on en dépense à peine 20 à 30 pour cent dans le cadre des P3.
« Le modèle des P3 n’est pas une panacée », précise Mme Mullen. « C’est un modèle bien adapté qui donne de bons résultats dans certaines circonstances et pour certains types de biens. »
Le concept commence lentement à gagner en popularité auprès de certains syndicats du secteur public, qui s’opposaient dans le passé au modèle des P3 en raison de problèmes perçus au niveau des dépenses et de la reddition de comptes.
À Regina, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a d’abord imposé un référendum sur le désir de la ville d’aller de l’avant avec un P3 visant la construction de son usine de traitement des eaux usées. L’opposition a été vaincue et les membres du SCFP ont finalement travaillé au projet, qui semble être réalisé dans les délais impartis et en deçà du budget prévu.
« Je pense que les P3 sont là pour de bon », affirme M. Gates, de la société CBCL. « Il y a une foule de réussites qui en témoignent dans l’ensemble du pays dans un large éventail de projets d’infrastructure : ponts, hôpitaux, usines de traitement des eaux, autoroutes, etc.
« Les P3 ne conviennent pas à tous les projets, mais pour certains, ils peuvent avoir beaucoup de sens. »